Rencontre avec Pharaon
Rencontre avec Pharaon
Moïse (PBSL) revint en Egypte accompagné de son frère Aaron (PBSL), et une fois au palais du Pharaon, il s'entretint avec ce dernier de la sorte :
Moïse (PBSL) lui parla de Dieu, de Sa Miséricorde et de Son Paradis. Mais le Pharaon écouta les paroles de Moïse (PBSL) avec dédain, le considérant comme un être venant d’une caste sociale inférieure, ayant l’outrecuidance de lui demander, à lui Pharaon, seigneur de l’Egypte, de s'incliner devant une divinité dont il ne reconnait guère l'autorité. Agacé, il finit par demander à Moïse (PBSL) le réel but de sa venue. Ce dernier expliqua qu’il venait libérer les enfants d’Israël, pour les emmener avec lui. Le pharaon lui rappela que ces hommes étaient néanmoins ses esclaves, ce à quoi Moïse répliqua qu’ils étaient les esclaves de Dieu, le Seigneur des mondes.
Ce fameux dialogue entre Moise et le Pharaon est largement exposé dans la Sourate LES POETES « A-SHUARAA » versets 16 à 31.
La tradition rapporte, qu'excédé par l’impudence dont faisait preuve Moïse, le Pharaon, lui demanda alors de cesser de prononcer le nom de Dieu, qu’il ne reconnaissait pas. Il menaça alors Moise de l’enfermer en prison s’il se bornait à refuser son statut supérieur de Pharaon.
30.
“Et même si je
t'apportais, dit
[Moïse], une
chose (une
preuve) évidente
?
31.
“Apporte-la, dit
[Pharaon], si tu
es du nombre des
véridiques”.
32.
[Moïse] jeta
donc son
bâton et le
voilà devenu
un serpent
manifeste.
33. Et il
tira sa main
et voilà
qu'elle
était
blanche
(étincelante)
à ceux qui
regardaient.
Sourate
26 : As-SHUARAA
(LES POETES)
Le Pharaon resta pétrifié de terreur devant les miracles qui venaient de se manifester devant ses yeux. Puis, tentant de se rassurer lui-même, s’adressa à ses conseillers :
34.
[Pharaon] dit
aux notables
autour de lui :
“Voilà en vérité
un magicien
savant.
35.
Il veut par sa
magie vous
expulser de
votre terre. que
commandez-vous ?
”
36. Ils
dirent :
“Remets-les
à plus tard,
[lui] et son
frère, et
envoie des
gens dans
les villes,
pour
rassembler,
37. et
t'amener
tout grand
magicien
savant”.
Sourate 26
: As-SHUARAA
(LES POETES)
Moïse et Aaron (PBSE) se rendirent ensemble au jour prévu, et lors de l’affrontement qui s’ensuivit entre eux et les magiciens du Pharaon, celui-ci tourna en leur faveur. Les magiciens du Pharaon furent tellement surpris et confondus dans leur défaite, qu’ils tombèrent sur leur genoux, implorant le Dieu qu’ils reconnaissaient désormais comme l’Unique, et seul maître des univers : Verset 38 à 48, Sourate 26 : As-SHUARAA (LES POETES).
Pharaon, estomaqué par le brusque retournement de ses serviteurs, les fit immédiatement condamner à mort, ce après quoi ces derniers restèrent indifférent : Verset 49 à 51, Sourate 26 : As-SHUARAA (LES POETES).
Cet évènement, du fait de son importance capitale dans le message coranique, est bien souligné dans les versets 58 à 76, Sourate 20 : TA-HA (TA-HA).
Le Pharaon s’obstine dans la dénégation
Quelques temps plus tard, le Pharaon, toujours sidéré de voir son autorité ainsi mise à mal par un peuple d’une race jugée comme inférieure, décida de convoquer son "ministre" Haman (6), afin de lui demander de construire une tour si haute qu’elle lui permettrait de vérifier une fois pour toute si les allégations de Moïse (PBSL) sont le fruit de son invention ou une vérité avérée.
38.
Et Pharaon dit :
"Ô
notables, je ne
connais pas de
divinité pour
vous, autre que
moi. Haman,
allume-moi du
feu sur l'argile
puis
construis-moi
une tour
peut-être alors
monterai-je
jusqu'au Dieu de
Moïse.
Je pense
plutôt qu'il
est du
nombre des
menteurs”.
Sourate 28 :
AL-QAS 0AS (LE
RECIT)
Le Pharaon décida ensuite de tenir de nombreuses réunions au sein de son palais, entourés de ses conseillers et de son ministre Haman, afin de décider de quelle attitude adopter vis-à-vis de Moïse (PBSL) et de son peuple. Ce dernier lui conseilla alors de mettre à mort tous les fils d’Israël, et de n’épargner que leurs épouses, afin de se les approprier.
Plus tard et une fois cet ordre rendu effectif par le Pharaon, les Israëlites (7) vinrent trouver Moïse afin de lui faire part de leurs difficultés. Moïse (PBSL) leur suggéra de prendre patience, car leur délivrance ne saurait tarder à venir.
129.
Ils dirent :
“Nous
avons été
persécutés
avant que tu
ne viennes à
nous, et
après ton
arrivée.” Il
dit : “Il se
peut que
votre
Seigneur
détruise
votre ennemi
et vous
donne la
lieutenance
sur terre,
et Il verra
ensuite
comment vous
agirez”.
Sourate 7 :
AL-ARAF
Parmi le peuple de Moïse (PBSL), vivait un homme du nom de Coré (Karoun), doté de grandes richesses. Ce dernier était également une personne d’une avarice extrême, refusant souvent de donner l'aumône quand Moïse (PBSL) le lui ordonnait. Coré décida alors de non seulement se rebeller face à l’envoyé de Dieu, mais également de répandre la rumeur selon laquelle Moïse faisait payer un tribu pour récupérer à son compte l’argent prélevé. Excédé par le personnage, Moise finit par demander à Dieu de punir Coré pour son arrogance. Ce dernier fut alors englouti avec son somptueux palais dans le sable, sous les yeux éberlués du peuple juif, qui prirent ce jour là conscience de la puissance Divine.
Selon la tradition musulmane, l'histoire de Coré sert également d’exemple pour tous ceux qui ne croyaient pas au fait que seul Dieu est le dispensateur de richesse et que Lui seul élève et abaisse qui Il veut : versets 76 à 82, Sourate 28 : AL-QASAS (LE RECIT).
Pharaon, alerté par le destin que Dieu avait réservé à Coré pour son impudence, décida de réunir à nouveau en urgence ses conseillers. Il leur demanda s’il n’était pas temps de mettre un terme définitif à l’opposition que lui portait Moïse (PBSL) en le supprimant physiquement.
Alors que la plupart des conseillers approuvaient la décision de leur souverain, un notable, dont le Coran fait mention sans préciser quel était son nom ou sa fonction, leva une objection, arguant que si Moïse était un menteur, alors il finira par payer son acte de mensonge, mais que s’il est véridique, le tuer ne fera que déchaîner la colère de Dieu sur les Egyptiens.
(6)
Cité 6 fois dans
le Coran, jamais
par la tradition
Judéo-chrétienne.
Des recherches
en archéologie
confirment
l'existence de
ce personnage
pour qui l'étude
de certains
hiéroglyphes
découverts
récemment révéla
le nom d'un
certain "Hamân",
dont le sens
étymologique
originel est «
Vizir »
ou « chef
des ouvriers
des
carrières
». Ces
différentiations
non négligeables
du Coran par
rapport à la
tradition
judéo-chrétienne,
les musulmans
les aperçoivent
comme étant des
signes
supplémentaires
de la véracité
de la révélation
coranique et des
preuves
irréfutables de
l'authenticité
du message
muhamadien.
(7)
Connu dans le
Coran sous le
terme de «
Banou
Isra’il
» :
Fils ou
descendant
d’Israël (le
prophète).
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